Hein!?

Cerdon, petit village dans l'Ain, au fond d'une vallée, au milieu, coule un rivière, et de chaque coté, d'impressionnants cailloux , plus que des collines, des plateaux soit couverts de vignes, soit de forêts.

C'est beau, c'est fait pour les motos.

photo google Cerdon
photo google Cerdon

Il fait moins chaud qu'aux Ardennes, mais on endure bien la Clim!

Arrivés le mercredi midi avec Landry, on a la chance de croiser Romain Cauquil, qui nous conseille de nous poser au milieu de la place (to be) sur du dur, au milieu du village. Merci pour ce conseil, on pouvait pas être mieux (eau, électricité, toilettes, et douches!). Le paddock du plus vieux rallye routier moto de France, n'est pas réputé pour sa facilité et ses commodités.

On enchaîne directement sur les spéciales, en embarquant (Avo)Marc avec nous.

 

L'ain, ou le dos d'un fossile de Dinausore !
L'ain, ou le dos d'un fossile de Dinausore !

C'est vraiment chouette l'Ain, alors on profite de la vue qu'on a à pieds ou en vélo, parce qu'une mode "spéciale", y aura pas le temps.

On travaille bien les spéciales, elle paraissent difficiles à mémoriser, mais en les coupant en plusieurs morceaux, ça rentre comme ... dans du beurre !

Retour au paddock où on retrouve Bruno Marlin et Sonia Barbot, une petite pizzeria et quelques histoires épiques du Pikes Peak racontées par Bruno, on retourne faire un tour dans les spéciales de nuit.

Jeudi on retourne faire un tour dans les spéciales pour accompagner Sèb Collet et Pierre Pompier qui viennent d'arriver ! On ne les connais jamais assez ces spéciales, alors on valide les traj'... c'est dans la boîte.

Et pis pas le temps de traîner, ce soir c'est Apériscine chez Steph Pierre à 1h de là.

On passe une de ces soirées d'anthologie à refaire le monde avec des bières fraîches, une piscine, un barbecue et des vrais potes ! 

Comme d'habitude, contrôles administratifs et techniques, sous un bon soleil.

On est ready !

Vendredi aprem, on a plus grand chose à faire, juste un petit tour pour aller faire le plein, et régler les phares. J'aime poser les roues sur les routes aux alentours des rallyes, histoire de mettre un orteil dans l'eau avant de plonger !

Retour du supermarché, je m'aperçois que mon Tripmaster ne fonctionne pas. On teste, bidouille, coupe, remplace et soude avec Kévin Cheylan. Bim, ça fonctionne, un câble s'est sectionné dans la gaine...Grrr.

Heureusement qu'on a trouvé la panne, parce que le routier n'a pas l'air simple. Couché à 0h00 au lieu de 22h30, ça va piquer !

 

Jour de course !

La belle est prête, la bête aussi !

Direction la ligne de départ. Et c'est bien là qu'on voit qu'on est dans un pays de Rallyes, y a des spectateurs en pagaille, tout le village est en effervescence autour de nous !

On se sent bien !

La moto est bien réglée pour ces routes un peu cabossées.

L'inquiétude vient du goudron qui va fondre dans les 2 spéciales. Va falloir veiller à mettre les roues au bon endroit, mais ça, c'est prévu .

 

Le prologue, c'est le premier passage où il faut mettre du rythme, le problème, c'est qu'on arrive en paquet, du coup il y a un peu de retenu parce qu'on peut rattraper des pilotes qui n'ont pas le même mode de fonctionnement.

J'ai besoin de me dire que c'est le premier passage chronométré, mais on découvre aussi la spéciale en moto, on valide, mais j'en ai pas assez.

Il me faut travailler ça mais c'est déjà trop tard, le prologue est fini on passe aux choses sérieuses. Je ne suis pas assez rapide à chaque premier passage, je prends des secondes. 34e chrono dans Leymiat et 35e à Préau.

Le routier est tout simplement magique, un coup à droite, un coup à gauche, pas une seule boucle identique, il faut suivre le roadbook : ça c'est du Rallye !

On est roue dans roue avec Sèb Collet, et sur une des boucles, on jardine un peu, l'indication dit à droite, mais plusieurs centaines de mettre plus loin que dans la réalité, on passe dans une toute petite rue pour arriver à un rond point où la direction à suivre est normalement à droite... mais elle est en face... on veux passer sur le roadbook, c'est le jeu, donc on remonte la rue qu'on a raté histoire de valider le passage. En remontant, je crie dans mon casque pour dire à Sèb : "s'il y a un Contrôle de Passage (CP), on risque de le prendre à l'envers (=pénalités), fais gaffe"... Bingo, on aperçois le haut du barnum typique d'un CP. Demi-tour, on fait le tour du pâté de maison, on montre le bon chemin à un groupe de pilotes qui arrivent en regardant dans tous les sens.

On pointe au CP, mais il reste peu de temps pour rejoindre le Contrôle Horaire (CH)... ça va être chaud, surtout qu'il y a un feu de circulation alternée qui dure un peu trop longtemps... Je gaze comme je peux en respectant un tant soit peu le code de la route... Arrivé au CP, je pointe 1 minute trop tard... je suis vexé de prendre mes premiers pions de pénalités, mais c'est le jeu. Je me rassure en constatant que beaucoup n'ont pas vu le CP, et eux vont prendre 3 minutes de pénalités... je préfère mes 15 secondes!

Les autres passage dans les spéciales seront bien mieux, j'arrive à signer au mieux le 14e temps sur une des montée, en rentrant dans les 20 quasi à chaque passage.

 

On apprend pendant une boucle que les pénalité du CP raté par quelques pilotes, ont sauté... curieux ... je m'attends à ce que celle du CH d'après seront elles aussi neutralisées.

 

On fini l'étape de jour, écourtée de la 4e boucle, car il est trop tard.

Comment ?

Je garderai mes pénalités en ayant suivi le roadbook, mais ceux qui ont raté le CP non... la raison invoquée : une erreur de métrage... Je vais voir le jury à plusieurs reprises pour tenter de comprendre...le CH aurait du sauter également à cause de cette erreur de roadbook. Face au directeur de course et au jury, rien n'y fait. Je passe de la 21e place à la 33e...

Plaisir un peu gâché... mais il paraît que je ne mets pas assez de rythme sur le routier...bref...

Crédits Photos : Sandra Kientz, Bruno Marlin, Mylène Pierre, et des anonymes ! Merci à vous !!!

J'ouvre la vidéo et on me revoit passer plus tard !

Ça glissouille, ça ripe, et ça envoie du bois ! (courage à ceux qui ont chuté)

Crédit Vidéo TITI205Rallye

La nuit, tous les papillons sont blancs :) !

y a pas de chats gris !

L'étape 2 qu'on a l'habitude d'appeler "étape de nuit" a commencé de jour, juste après la fin de l'étape dite "de jour".

Désormais, il va falloir s'habituer à commencer l'étape de nuit... en plein soleil...

 

Du coup, je ne vais parler que de la nuit, l'essence même du rallye !

Vu les conditions, un petit paquet de Sopalin mouillés dans une poche seront très appropriés vue la multitude d'insectes attirés par nos lumières passablement éclatés sur les visières en moins de 2 minutes.

C'est Star Wars en mode hyper espace !

La nuit, j'adore, alors je rattrape vite un petit groupe de pilotes qui jardinent, je suis bêtement un collègue, et jardine à mon tour !

Y a des phares dans tous les sens, et je suis complètement désorienté. On retrouve la bonne route, je me régale les conditions sont tops, et le routier parfait !!! Vive l'UM Ain, c'était au top !!!

Resultat : 20 scratch rallye, 7e Rallye 2

Objectif presque atteint, même si la pénalité me fait perdre 2 places au général, et 1 en Rallye 2, la prestation est tout à fait honorable, je peux encore progresser, et je ne vais pas me gêner !!!

J'ai marqué 3 petits points en Elite en finissant 18e de nuit.

Dans 1 mois le Rallye mythique du Dourdou, programme du mois, prépa physique, et prépa mentale pour être à fond dès les premiers passages !

Objectif Dourdou : Marquer encore plus de points "Elite" pour l'avant dernier Rallye de la saison.

Merci à Jacky et Jocelyne ainsi que tout le Club de l'Union motocycliste de l'Ain, les Bénévoles, Thierry et Noémie Cauquil, François, Sandra, Bruno, Pierre Pompier (sophro87), Steph et Mylène Pierre, et tous ceux qui m'ont laissé devant !

J'adore le Rallye !!!